L'oeil de Liane

Le dernier épisode de " New York unité spéciale" me laisse sans voix. Pourtant, les bons ingrédients semblaient réunis pour un scénario du tonnerre.  Le coupable parfait, homme politique éminent, accusé d'être l'auteur d'une audieuse agression sexuelle dans un grand hôtel New Yorkais. La victime idéale, femme de chambre nigérienne, immigrée aux Etats-Unis, mère célibataire et bonne musulmane. Les circonstances, une interpellation en première classe d'un avion en partance pour Paris. Plus c'est gros et plus on y croit... ou pas. Certains criaient au complot politique quand d'autres déballaient leurs vieillent histoires classées X.

Oui, les auteurs de cette saga se sont donnés du mal dans les premiers épisodes ! Ils n'ont pas lésiné sur la mise en scène médiatique, exposant aux flash des photographes les mains menottées du suspect. Ils n'ont pas non plus épargné à celui-ci la case prison, suscitant chez les spectacteurs submergés d'émotions tour à tour le dégoût, la compassion, l'indignation. Il y a aussi eu l'assignation à résidence...de luxe !

Voilà six semaines que cette série nous tient en haleine et tout s'écroule aujourd'hui. La chute est incompréhensible. Le procureur qui fait marche arrière. La victive qui n'est plus qu'une menteuse. Le coupable idéal, bien rasé, qui sourit devant les objectifs. Non, ce dernier épisode me laisse sur ma fin et à l'heure où j'écris je ne sais plus s'il s'agit de fiction ou d'une réalité.

Remaniement électoral ? Selon la définition du Petit Liane 2012, il s'agit de la nomination au sein du gouvernement de personnalités qualifiées ou non, en vue de constituer une équipe de campagne. Après les gouvernements d'ouverture aux minorités visibles comme on dit, à la gauche aussi, voilà le gouvernement pré-électoral. Loin des promesses de début de règne (gouvernement resseré) on a eu droit ce mercredi à un véritable jeu de chaises musicales sur un air de petites trahisons entre amis, à moins que ce soit "les copains d'abord" ! Si le remplacement de Mme Laguarde était incontournable, l'entrée d'un certain judoka au ministère des affaires étrangères me laisse pensive. Puisque l'Elysée recrute à tour de bras, je m'en vais de ce pas présenter mon CV au Président. Avec mon CAP couture, mon BEP cuisine, mon Bac pro métiers de la bouche, je me sens très légitime pour servir mon pays en tant que secrétaire d'Etat du Commerce, de l'Artisanat, des Petites et Moyennes Entreprises, du Tourisme, des Services, des Professions Libérales et de la Consommation. Vive la République, vive la France !

Quoi de plus beau que la liberté ? 15 H23 heure de Paris, la libération de Hervé Guesquiere et Stéphane Taponier se répand sur la toile jusque sur les bancs de l'Assemblée nationale d'où s'éclipsent le Premier ministre suivi de près par le ministre des affaires étrangères. La joie des parlementaires, spontanée et sincère, ne tarde pas à se manifester à l'annonce de la nouvelle par le président Accoyer. Les nouvelles réjouissantes sont si rares que je m'empresse d'exprimer mon contentement à cette annonce de liberté après 18 mois jour pour jour de captivité en Afghanistan ! Alors, quoi de plus beau que la liberté ?

On n'en finit plus de ce feuilleton du baccalauréat. Tricheurs, tricheuses de tous bords, le ministre de l'Education nationale ne vous accordera aucun repis. Soit. Un quinquagénaire présenté comme agent de maintenance dans différentes imprimeries a été interpelé hier. L'enquête va vite, tant il faut montrer que le ministre maîtrise la situation. Pourtant, tout ce battage autour de sacro-saint examen ne me convainct pas.

Fallait-il réorganiser l'épeuve ?

La question mérite d'être posée, même si au fond je crois qu'il n'existe pas de solution parfaite. Celle retenue par le ministère est d'écarter l'exercice concerné. Ce choix est contestable, car il est source d'inégalités entre les candidats qui auront consacré du temps à le traiter et ceux qui ne l'auront pas fait. On me répondra qu'étant plus accessible et selon la loi du "qui peut le plus, peut le moins", ceux là ne seront pas pénalisés. Mais l'inverse oui ! N'aurait-il pas été plus juste de remettre les compteurs à zéro en réorganisant l'épreuve ? Peut-être bien, mais cela aurait coûté cher ! Ne soyons pas naïfs, la solution la moins couteuse en temps et en argent a été privilégiée. On pourra toutefois se réjouir des économies de papier réalisées et saluer la soutenabilité environementale de la décision ministérielle.

Quelle morale tirer de cette bacchanale ?

Tout cela m'inspire une réflexion tirée d'un adage bien connu : "bien mal acquis ne profite jamais". Hé oui, je suis intimement convaincue que toute chose acquise de façon malhonnête ne procure qu'une satisfaction temporaire. A un moment ou un autre, à court, moyen voire très long terme, la vérité surgira. Alors, même si les moyens de tricher sont à porter de mains, faut-il se laisser aller à cette facilité qui peut coûter très cher ? A méditer...

Thème abordé ce jour dans "Le magazine de la santé", version été. Au delà du fait que c'est une émission très accessible et toujours présentée dans la bonne humeur, ce thème m'a interpelé à plus d'un titre. Il est vrai que, consciement ou non, on est en général moins tolérant avec les enfants des autres. Leurs bétises, leurs cris, leurs pleurs semblent moins acceptables que ceux de nos propres enfants. Et cela est vrai même quand on n'est pas encore parent !

Aussi, une des remarques du psychologue invité* de l'émission a particulièrement attiré mon attention. Selon Didier Pleux, les enfants de 2011 ont besoin de limites qui génèrent les frustrations qui participent à leur éducation ! Ca semble couler de source et pourtant à y regarder de plus près, rares sont ceux qui l'appliquent. Et si aimer son enfant -et ceux des autres- c'était savoir lui dire non. A méditer...

*Didier Pleux, psychologue clinicien, docteur en psychologie du développement, spécialisé dans le domaine de l’éducation.

Il fait beau, il fait chaud

Près de 40° dans le sud ouest, 36° à Paris, soit plus de 10 degrés de plus que la semaine précédente. La termomètre perd t-il sa boussole ? Oui et non. Mais plutôt que d'épiloguer sur l'arrivée de l'été et le retour des maillots de bain, intéressons nous à l'essentiel. Quand j'entends "canicule", je ne peux m'empêcher de penser à 2003. Les plus âgées se remémorerons aussi de 1976, question de génération. En parlant de plus âgés, c'est justement à nos ainés que je pense. 2003 c'est déjà loin, et certains auront oublié la catastrophe. Pour ceux là alors, un petit rafraîchissement de mémoire s'impose :

Des décès plus nombreux chez les personnes fragiles

Le risque de décès en cas de forte chaleur est particulièrement élevé pour les personnes fragiles, enfants et personnes âgées notamment. Si les enfants ont été épargnés, probablement grâce à la vigilance des parents, les plus de 75 ans ont représenté 82% des victimes de la canicule. Pour l'ensemble des personnes de plus de 75 ans, la mortalité a augmenté de plus de 90 % par rapport au niveau normal, tandis que la hausse atteignait 130 % pour celles ayant 95 ans et plus. (sources : INED).